Deux pièces à la manière de Kavafis

          Traduites par Ioannis Kolokas sous l’égide de Sébastien Marre    

Ι.  ‘ A l’an de grâce 1056 après J-C

Avec de plus en plus difficulté la Dame respirait

L’air cruel et humide de Bosphore.

La diarrhée incessante

L’a transformée en un fantôme

Lymphatique d’une dynastie glorieuse.

Inconcevable de dégrader

Comme Zoé avec sa série des amants qu’elle a entrainée

                                                                                Sur le trône,

Ceux mêmes ci qui peu après l’ont jeté à Petrio, Pringipo

Ou au Palais Sacré mais aux chambres

En face les chambres nuptiales pour Sklyrena.

Tellement baissée, même dépourvue d’amour,

Théodora ne l’était jamais.

Les vicieuses aversions de sa sœur

Pour les gladiateurs courageux

Ne peuvent être comparées-bien sûr !-

Avec ses prières émouvante devants les icones.

Elle avait une solide préférence pour le divin. Enfin.

 Sa sœur a obéi aux ordres du désir.

                                   Qu’il en soit ainsi.

De cette manière tous les deux, ensemble

Ont tissé les derniers moments d’une chaine

                                               D’autorité féminine.

Malgré le fait qu’elles devaient la partager

               Avec le Patriarche, Psellos et les nobles.

La situation l’oblige. Le précédent pouvoir focalisé

                                                                     L’autorisait,

Puisque en même temps il était grignoté à Rome et à Aachen.

II.     Mesure d’arrogance (395 avant J-C)

Certes, il a tout combiné. Ou presque.

Jamais on n’a douté de son origine unique

-en dépit des allusions à propos de sa mère extraordinaire-

Personne n’est trouvé meilleur que lui

En ce qui concerne les manœuvres, la connaissance et l’avantage

                                 Des points faibles de l’éternel ennemi.

Contemplent la mer au moment de l’aube

Son esprit divague aux rames flottantes,

Aux corps enflés dans la plage d’Aegos

Et aux prières bien tristes mais vaines.

Puis, lui dominant les ruines, il demandera des danses et des proscriptions et les Murs démolis.

Maintenant il lui était possible de se réjouir de la tâche.

Sans même penser à l’élément patriotique.

Alors la vraie nécessité était maintenant la durée de la soumission ; quand même cela signifiait que l’or de la Perse était nécessaire.

D’ailleurs ce n’était pas la première fois pour les paires

Ni les coutumes de Sparte l’ont dérangées,

De toute façon, d’autres les avaient dangereusement

                                                                 Diminuées auparavant

Et tous les efforts de rectification ont coulé de plus en plus.

Des changements sont un peu difficiles et pour les Grecs

Une compréhension à l’unanimité est inimaginable.

Maintenant, l’amiral contemplait la fortification de la ville.         

Les anciens amis ne prenaient plus la route pour lui dire salut

Et les oligarques à la grande ville d’Athènes ont été basculés

                                                                        Pour encore une fois,   

En hésitant d’approcher comme s’ils allaient être contaminés.

Ici était le lieu où les trente tyrans l’applaudissent,

                                                                                      N’est-ce pas ?

Ou les gouverneurs de Sparte ont offert leur reconnaissance et les courtisans de la Perse ont envisagé suzeraineté,

                                                                Consent et soumission aussi ?

Peut-être, qui sait, ils sont allés à la recherche d’autres, plus volontaires, plus-supposément- capables et avec plus de haine pour leur population homogène.

De toute façon, lui, le seul qui a tellement risqué vis-à-vis de ses compatriotes il a promis seulement une chose : Ordre et paix sur toute la Grèce. Ou presque.

Non, jamais il n’a pensé à une tombe aux tranchés près des murs de la ville de Sisyphe.

Constantine Kokossis: Taste of the End

Waiting 

He was waiting.

Not to hear the arguments of experts

but to listen to

threatening, advancing sounds.

Sometime ago, he dismissed his dependence

on logic,

ignoring the darts of criticism.

Just observing the others,

the inferior ones, tied to the Forum.

No more attempts to explain what occurs,

but that imperceptible play of the eyelids,

the wonder inset in the corner of the eye

or perhaps a sardonic quivering of the lips.

Now, the commonness of a normal life

devoid of drama.

Pretexts

You expected to dedicate yourself to action,

to organize yourself and some others

realizing, of course, that prudence and maturity,

when they work together, are helpful.

You were expecting.

Action was stolen by those who had played and won.

Your passion for organizing, mockingly winked at you,

since it required a previous vigor.

As for prudence, it had finished as a moth eaten mould.

Maturity seemed up in the air, impossible to reach.

The previous impeaches the present.

Expectation—as you know very well—

poses as a funeral.

In praise of an ambiguous mood | Pericles’ Epitaph

An endless analysis doesn’t seem to help,

nor does the search for historical elements.

Today the “zero participating”

tend to dominate more and more.

The decay or misunderstanding of

principles and values

has become the rule.

They geometrically increase everywhere

keeping their distance, consciously

or even ostensibly

loathing alien idols

and the sparkle of falling stars.

Proving they are not few–

those who justify non-participation.

So we return to the text:

“The one not participating in public affairs

is not just inert…”

Once more you try to reach a conclusion.

Even then it is possible that

Few shared the same belief.

Humans are always exactly the same.

But saying

“… we consider him vile”

feels like stabbing in the chest.

Taste of the End

When the narration ends

some bitter taste always remains on the palate

for what was left unsaid

through negligence or ignorance.

Precisely what inflates sorrow,

since the theoretical discussion

about human limits

has been tested again.  

Translated from the Greek by  Katerina Anghelaki-Rooke | Michael March

Constantine Kokossis was born in 1951 in Athens, Greece. After completing his studies, he joined the Foreign Service (1976-2012). He was posted to Turkey, Belgium, Cyprus, USA, Ethiopia, Albania and the Czech Republic. He is the author of the novels: The Emergence of the West (Alexandria, 2004); Diversion (Iolkos, 2010); Achilles’ Long Journey (Alexandria, 2010) which was translated into Czech (Achileas, Achil, nebo…nic), edited by “Vydava-Telstvi Rula, 2011); and Twelve Short Poems for Faint-Hearted Times. In 2015, Constantine Kokossis received the Spiros Vergos Prize for Freedom of Expression awarded by the Prague Writers’ Festival.

Author: Constantine Kokossis